POURQUOI DIT-ON QUE MARIE EST « TOUJOURS VIERGE » ?


  • 1.

L’Église confesse depuis l’origine que Marie est « la Vierge du Seigneur » et toutes les icônes de la Mère de Dieu la présentent « aei parthénos » (Toujours Vierge), mais l’affirmation dogmatique de cette virginité totale et perpétuelle de la mère de Dieu avant, pendant et après l’enfantement de son Fils ne s’est imposée unanimement que progressivement chez les Pères de l’Église, puis dans plusieurs conciles et dans le Magistère de l’Église.
Marie est depuis toujours appelée « La Vierge du Seigneur »
Dès les origines de l’Église, au moins depuis saint Justin (+165) la mère de Jésus est appelée « la Vierge ». Ce titre lui est attribué bien avant celui de « Mère de Dieu ». Elle est et demeure dans le peuple chrétien : la sainte Vierge. Par cette appellation la tradition a d’abord voulu se faire l’écho d’une vérité fortement affirmée dans les évangiles : Marie a conçu virginalement son Fils. Mais ce n’est que plus tard et progressivement qu’elle en est venue à affirmer unanimement que Marie est restée vierge même après la naissance de Jésus, « virginité post partum » et aussi dans l’acte d’enfantement « virginité in partu », de sorte que l’on peut l’appeler, en plénitude de terme, comme font volontiers les orientaux : la « Toujours Vierge » (aei parthénos).
Marie « Toujours Vierge » est une vérité de foi
Saint Léon le Grand, dans son fameux Tome à Flavien, est déjà extrêmement net sur la virginité perpétuelle de Marie. Le Magistère n’a cessé de l’affirmer, depuis le second concile de Constantinople (en 553) qui consacra l’usage du terme Aieparthénos (toujours Vierge) jusqu’au concile Vatican II (1964) qui déclare que « la naissance du Sauveur n’a pas altéré mais a consacré la virginité de sa mère » (Lumen Gentium 57). La liturgie aussi bien que le Catéchisme de l’Église Catholique (n°499-501) se font l’écho de cette vérité de foi constamment tenue par l’Église et que l’on résume par l’adage : « Virgo concepit, virgo peperit, virgo permansit » (Vierge, elle conçoit ; Vierge, elle enfante ; Vierge, elle demeure).
Marie est Vierge non seulement pour être la mère du divin Rédempteur mais pour devenir pour nous, dans l’ordre de la grâce, notre mère (Lumen Gentium 61).  Saint Jean-Paul II insiste à la fois sur la « réalité du fait » et sur la « richesse de sa signification » (allocution à Capoue, 1992).

 

  • 2.

La conception virginale de Jésus n’a jamais fait débat. Elle est très puissamment affirmée par l’Évangile. C’est le signe essentiel, annoncé par la célèbre prophétie d’Isaïe 7,14, qui convient pour exprimer le mystère de l’Incarnation du Fils unique de Dieu.

La conception virginale a été affirmée par tous, dès l’origine

La Révélation attribue très explicitement à l’Esprit Saint la conception de Jésus dans le sein de la Vierge. Il s’agit d’une initiative divine toute surnaturelle qu’il serait grotesque de vouloir appréhender par des considérations scientifiques sur la parthénogenèse dans le règne animal ou de vouloir assimiler aux mythes païens faisant état de commerces conjugaux entre les dieux et les mortels. Jésus n’est pas un demi-dieu qui aurait l’Esprit Saint pour père et Marie pour mère ! Si Jésus est conçu « par l’opération du Saint-Esprit » comme on dit, cela n’entraîne aucune relation charnelle entre Marie et la troisième personne de la Trinité. Marie conçoit virginalement.

Les Évangiles en témoignent clairement et sous des angles différents

Les deux Évangiles de l’enfance (en Luc et en Matthieu), quoique totalement différents, sont d’accord sur ce point : Marie est enceinte du fait de l’Esprit Saint. Cela est affirmé par l’ange Gabriel à la Vierge lors de l’Annonciation : « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très Haut te couvrira de son ombre » (Luc 1,35). Ce qui sera engendré en Marie (ce passif sous-entend : ce qui sera engendré par Dieu) sera saint et sera appelé « Fils de Dieu » (Luc1,35) ou « Fils du Très-Haut » (Luc 1,32). Dans la généalogie de Jésus, qui chez Luc est ascendante de Joseph à Adam, il est dit : « Et Jésus, lors de ses débuts, avait environ 30 ans, et il était, à ce que l'on croyait, fils de Joseph, fils d'Héli. » (Luc 3,23) Au début de son ministère public, Jésus passe aux yeux de ses contemporains pour le fils de Joseph, mais l’évangéliste, lui, sait que la vérité est ailleurs. Si Joseph a été choisi providentiellement pour protéger la réputation de Marie, il n’est pas en revanche le père biologique de Jésus.

On trouve un témoignage plus éclatant encore de la conception virginale dans l’Évangile selon saint Matthieu qui s’ouvre par la généalogie du Christ.

À l’inverse de celle de Luc la généalogie matthéenne est descendante et comprend 42 générations depuis Abraham jusqu’à Joseph. Ici encore c’est donc la lignée de Joseph qui est prise en considération. C’est elle qui assure à Jésus l’ascendance davidique. Aux yeux des anciens, en effet, la paternité légale (par adoption ou par application du lévirat) suffisait à conférer à l’enfant tous les droits héréditaires. On comprend que les évangélistes soucieux de manifester que Jésus s’inscrivait dans la lignée messianique de David aient souligné le rôle de Joseph, père adoptif de Jésus. Il est d’autant plus remarquable qu’ils refusent expressément à Joseph une paternité charnelle qui inscrirait sans discussion possible Jésus dans la lignée davidique. On voit clairement ce refus dans le petit décrochage qui conclut la longue généalogie du Christ selon saint Matthieu : « (...) Elioud engendra Eléazar, Eléazar engendra Matthan, Matthan engendra Jacob, Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle naquit Jésus, que l'on appelle Christ. » (Matthieu 1, 15-16) Rompant la litanie des engendrements successifs, Joseph n’engendre pas Jésus. Il est simplement l’époux de Marie, mère de Jésus.

« Ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint »

L’affirmation la plus nette de la conception virginale se lit sans nul doute dans le récit de l’annonciation à Joseph. Chez Matthieu en effet c’est à Joseph et non à Marie, que l’ange Gabriel apparaît. L’évangéliste affirme que Marie est enceinte par le fait de l’Esprit Saint (Matthieu 1,18). Il met dans la bouche de l’ange des propos sans équivoque : « Ce qui a été engendré en Marie vient de l’Esprit Saint » (Matthieu 1,20). Il réfère en outre cette conception virginale à un oracle messianique du prophète Isaïe : « Or tout ceci advint pour que s'accomplît cet oracle prophétique du Seigneur : Voici que la vierge concevra et enfantera un fils, et on l'appellera du nom d'Emmanuel » (Matthieu 1, 22-23).

L’accomplissement de la prophétie d’Isaïe

Le texte hébreu d’Isaïe 7,14 dit précisément ceci : « C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe: Voici, la jeune femme - ‘almâh - est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d'Emmanuel. » Le contexte de cet oracle est celui de la guerre qui, en 732 avant Jésus Christ (JC), oppose Achaz roi de Juda aux armées alliées du Royaume du Nord et de Damas. Achaz refusant de mettre sa confiance dans le Seigneur, le prophète Isaïe est alors chargé par Dieu de lui annoncer un événement qui sera le signe du relèvement de son peuple. Ce signe est la naissance prochaine d’un fils qui s’appellera « Emmanuel ». Effectivement Ezéchias le fils d’Achaz se montrera plus tard un roi juste et religieux. La prophétie d’Isaïe prise au sens littéral peut donc se rapporter à la naissance d’Ezéchias. Pourtant on peut aussi voir, même au sens littéral, dans cet oracle une perspective messianique.

La jeune fille, vierge et fiancée, de qui naîtra un enfant merveilleux

En effet les prérogatives et les épithètes mystérieuses concernant l’enfant à naître « son nom est proclamé : « Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix. » (Isaïe 9,5) le situe sans ambiguïté dans la sphère du divin. Il sera dès sa naissance investi de tous les dons de l’Esprit Saint : « Sur lui reposera l’esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur » (Isaïe 11, 2). Or un enfant si prestigieux ne peut naître que de manière miraculeuse. « Mais, explique saint Jérôme, s’il n’est question dans l’oracle d’Isaïe que d’une jeune fille ou d’une jeune femme qui doit enfanter et non d’une vierge, où est le miracle, où est le grand signe annoncé ? » Les rabbins qui composèrent la Septante (la traduction grecque de la Bible) au IIIe siècle avant Jésus-Christ ont donc eu raison de comprendre qu’Isaïe parlait d’une vierge qui doit enfanter. Tandis que le texte hébreu (Isaïe7,14) utilise le mot « almâh » « jeune fille », le texte araméen qui fait référence chez les juifs (cf. Talmud) utilise le mot de « ptulta », « fiancée qui ne connait pas encore son mari », et le texte grec de la Septante emploie le mot « parthénos » « vierge ». C’est dans la version grecque de la Septante que l’Évangile de saint Matthieu cite Isaïe. Il y voit une annonce prophétique de la conception virginale de Jésus. Comme si les choses n’étaient toutefois pas assez claires, il ajoute : « Joseph ne connut pas Marie, jusqu’à ce qu’elle ait enfanté un fils. » (1, 24)

Le témoignage que la Tradition rend à la conception virginale est massif et unanime

Une telle unanimité est bien remarquable à une époque où, faut-il le rappeler, la virginité n’est pas une valeur positive. En outre, les Pères eurent à lutter contre les gnostiques qui faisaient tout pour nier la réelle incarnation du « Fils de Dieu ». Or, la conception virginale pouvait sembler abonder dans le sens de ces hérétiques. Au fond, pouvaient-ils penser, Jésus n’est pas vraiment homme puisqu’il n’a pas de père charnel. Ils allaient jusqu’à dire que Jésus est seulement né « per virginem », en passant par la Vierge de manière transitoire si l’on peut dire. Mais la tradition catholique va affirmer que Jésus est bien né « ex virgine », né de la Vierge qui lui a donné sa chair sans l’intervention d’un père humain. Saint Ignace d’Antioche (+ 107) en fait même un article de l’un des tous premiers credo de l’histoire de l’Église : « Vous êtes fermement convaincus, écrit-il aux smyrniotes, au sujet de notre Seigneur qui est véritablement de la race de David selon la chair, fils de Dieu selon la volonté et la puissance de Dieu, véritablement né d’une vierge ». Saint Irénée (+ 207) défend contre le juif Tryphon l’interprétation messianique de l’oracle d’Isaïe 7,14. Il invoque à l’appui de sa thèse la promesse de Dieu à David « C'est le fruit sorti de tes entrailles que je mettrai sur le trône fait pour toi » (Psaumes 132,11). Dieu promet à David un roi qui sera le fruit de ses entrailles - ce qui caractérise une Vierge enceinte - et non « le fruit de ses reins » ou « le fruit de sa virilité » - ce qui est le propre d’un homme qui engendre et d’une femme qui conçoit de cet homme. Ainsi donc dans cette promesse, l’Écriture exclut le pouvoir générateur de l’homme » Tertullien (+ 225) tient la virginité « ante partum » de Marie pour un dogme de foi enseigné par l’Église : « Comme le premier Adam, écrit-il, a été formé de la terre encore vierge, ainsi le nouvel Adam prit chair d’une femme vierge ».

Une vérité de foi

Saint Jérôme (+ 420) n’hésite pas à appeler la conception virginale de Marie une vérité de foi enseignée dans les saintes Écritures. De fait les plus anciens symboles sont tout à fait explicites à ce sujet. Elle n’a jamais fait l’objet d’une définition dogmatique qui lui soit explicitement consacrée, parce que la conception virginale est constamment enseignée par le Magistère ordinaire de l’Église, depuis l’origine, comme un fait réel, ontologique et historique.

Cette affirmation a toujours été tenue par l’Église même si elle choquait la mentalité antique

Certaines remises en cause récentes voudraient n’y voir qu’un mythe ou un « théologoumène ». L’affirmation des Écritures et de la Tradition sur la conception virginale aurait simplement pour but de manifester de manière imagée que l’Incarnation dépend d’une initiative divine. Elle ne nous dirait rien sur l’origine physique et biologique de Jésus. Ce ne serait qu’une manière littéraire et poétique, sans portée sur les faits réels, de signifier l’origine divine du Verbe incarné.
Mais, précisément, chez Matthieu comme chez Luc, l’affirmation de la conception virginale n’apparaît aucunement comme le fondement de la divinité du Christ. Comme nous l’avons dit, elle gêne même d’une manière évidente les intentions des évangélistes qui cherchent à montrer que Jésus est fils de David pour en établir l’ascendance messianique. Elle choque les mentalités antiques peu enclines à considérer positivement la virginité. Ils n’auraient pas mentionné la conception virginale si celle-ci n’avait pas été un fait avéré connu de la tradition qui a porté leur Évangile. Dans les premiers temps de l’Église, la foi en la conception virginale de Jésus a rencontré vive opposition, moqueries ou incompréhension de la part des non-croyants, juifs et païens. Elle n’était aucunement motivée par un souci d’adaptation aux idées du temps et pouvait apparaître au contraire comme anti-apologétique. Elle n’a été si puissamment affirmée que parce qu’elle correspondait à un événement surnaturel accessible par la foi qui le contemple « dans le lien des mystères entre eux » (Vatican I, DS 3016).
Si la virginité de Marie avant l’enfantement de Jésus est massivement attestée dans l’Écriture et la Tradition, la virginité dans l’enfantement « in partu » et après l’enfantement « post partum » furent davantage controversées.

  • 3.

La virginité in partu, dans l’enfantement, est mise en relation avec la Résurrection. Jésus sort victorieux du tombeau comme il sort du sein inviolé de sa mère. Cette connexion des mystères, si essentielle aux yeux de Pères de l’Église, échappe souvent aux chrétiens d’aujourd’hui. Noël est incompréhensible sans Pâques.

Jésus entre dans ce monde comme il quitte ce monde, sans arrachement.

Clément d’Alexandrie (+185) semble être l’un des premiers à enseigner clairement la virginité « in partu » de Marie. Mais il ne cache pas que cette opinion, à son époque, n’est pas unanimement suivie.
La question de l’intégrité physique de la Vierge dans la naissance du Sauveur allait être soulevée de manière abrupte par le récit du célèbre 
Protévangile de Jacques, mais ce récit sent trop le merveilleux pour que l’on puisse lui attribuer une quelconque valeur historique. En revanche il n’est pas dépourvu de valeur théologique. Non seulement parce qu’il affirme la virginité « in partu » de la Mère de Dieu, mais parce qu’il met en lien cette vérité avec la Résurrection du Christ. Il amorçait ce qui allait être une constante dans la tradition patristique : on ne peut penser le mystère de la virginité de Marie qu’en lien avec la Résurrection du Seigneur et les autres mystères de la foi.

La conception virginale affirmait que personne n’avait déposé le Verbe dans le sein de la Vierge, de même que personne ne l’enlèvera du sépulcre après son ensevelissement. 

« De même, en effet, déclare Saint Jean Chrysostome (+407), qu’il est né du sein inviolé de la Vierge, de même il est ressuscité du tombeau fermé. De même, assurément, que sa naissance n’a pas fait perdre à la Vierge mère sa virginité, de même sa résurrection n’a pas brisé les sceaux du sépulcre. » Dans son enfantement virginal, le Christ est sorti du sein de sa mère comme au jour de Pâques il entrera, ressuscité, dans le cénacle (cf. Jean 20,19) : « Le corps du Christ, qui entra chez les disciples les portes étant closes, enseigne saint Thomas d’Aquin (+1274) pouvait aussi par la même puissance sortir du sein fermé de sa mère. Il ne convenait pas qu'en naissant il portât atteinte à cette intégrité, lui qui voulait naître pour rétablir dans son intégrité ce qui était corrompu ».
Certes, le corps du Christ nouveau-né n’est pas un corps glorieux de ressuscité. « Le Christ avait une chair semblable à celle du péché » (
Romains 8,3) dit saint Paul. Jésus était donc normalement soumis aux lois spatio-temporelles de tout corps humain dans ce monde. Cependant l’Évangile témoigne que le corps du Christ, même avant la Résurrection, pouvait dépasser miraculeusement par la vertu divine la condition ordinaire d’un corps créé, par exemple lorsqu’il marche sur les eaux, ou lorsqu’il est transfiguré. De la même manière il outrepasse les lois de la nature en sortant sans l’ouvrir du sein virginal de sa mère et c’est pourquoi saint Augustin peut écrire : « Les portes closes du cénacle n'ont pas été un obstacle pour la masse du corps où se trouvait la divinité. Il a pu entrer sans qu'elles s'ouvrent comme, en naissant, il avait laissé inviolée la virginité de sa mère. » (Saint Augustin, Tractatus in Ioannem super 20,19)

L’Immaculée est « un jardin bien clos »

Dans les récits de Noël c’est Marie elle-même qui enveloppe son fils de langes et le couche dans la crèche. Cela étonne de la part d’une femme parturiente qui n’est pas normalement en état de fournir les premiers soins à son enfant. Aucun secours extérieur ne lui est apporté. Ne faut-il pas voir dans ce fait un indice qu’elle n’a pas enfanté selon les lois ordinaires du genre humain mais que son enfantement fut virginal ? D’ailleurs c’est ici que la virginité « in partu » rejoint une autre vérité du dogme marial. Marie est en effet immaculée. Elle n’a pas à subir les conséquences du péché originel puisqu’elle n’en est aucunement affectée. Or parmi les conséquences de ce péché la Genèse cite « l’enfantement dans la douleur » (Genèse 3,16). La Vierge immaculée, exempte du péché originel, a donc pu enfanter sans connaître les douleurs de l’accouchement et c’est pourquoi elle peut elle-même emmailloter son enfant et le coucher dans la mangeoire. Il est vrai que ce maigre indice, puisé dans l’Évangile de Luc, demeure bien insuffisant pour emporter la conviction et fonder la foi en la virginité « in partu ».

C’est, ici encore, le consensus toujours croissant de la tradition qui doit établir cette vérité.

Les Pères en trouveront dans l’Écriture de multiples figures. Le texte le plus souvent allégué est celui d’Ezéchiel : « L'homme me ramena vers la porte extérieure du sanctuaire, celle qui fait face à l'orient ; elle était fermée. Le Seigneur me dit : « Cette porte restera fermée ; on ne l'ouvrira pas ; personne n'entrera par là ; car le Seigneur, le Dieu d'Israël, est entré par là ; elle restera fermée ». » (Ezéchiel 44,1-2) « Quelle est cette porte dont parle Ezéchiel, interroge saint Ambroise (+397), si ce n’est Marie ? Close parce que vierge (ideo clausa quia virgo). La porte est donc Marie par laquelle le Christ entra dans le monde sans rompre le sceau de la virginité (…) Marie est une bonne porte, car elle était close et elle ne sera pas ouverte. Le Christ est passé par elle, mais il ne l’a pas ouverte ».
La Vierge est l’« hortus conclusus » et la « fons signatus » du 
Cantique (4,12) : « Elle est un jardin bien clos, ma sœur, ô fiancée ; un jardin bien clos, une source scellée. »

« Il aurait été malheureux que l'intégrité fût détruite par la naissance de celui qui venait guérir la corruption » (saint Augustin)

Saint Ambroise sera le champion de la virginité de Marie. Quand Jovinien se permet de nier la virginité « in partu », l’évêque de Milan réagit avec vigueur. Son ouvrage De institutione virginis est une magnifique exaltation de la virginité chrétienne et un éloquent panégyrique de la sainte et toujours Vierge Marie. Ambroise gagnera peu à peu tout l’Occident à la cause de l’enfantement virginal.
Saint Augustin, baptisé par saint Ambroise, sera fidèle à celui-ci dans son enseignement sur la virginité de Marie. « Il aurait été malheureux, écrit-il, que l'intégrité fût détruite par la naissance de celui qui venait guérir la corruption »
. Tout l’Occident latin se conformera, à de rares exceptions près, aux vues d’Ambroise et d’Augustin.
Le Magistère ne devait pas tarder à faire sienne cette doctrine. Le pape saint Léon le Grand (+461) dans la célèbre lettre dogmatique appelée le 
Tome à Flavien enseigne que « le Christ a été conçu par le Saint-Esprit dans le sein de la Vierge mère qui enfanta sans perdre sa virginité, comme sans perdre sa virginité elle l’avait conçu ». La constance du Magistère sur ce point fut dès lors sans faille jusqu’à nos jours. Le concile Vatican II lui-même, après avoir rappelé la conception virginale, parle de la nuit de Noël où « la Mère de Dieu présenta dans la joie aux pasteurs et aux mages son fils premier-né, dont la naissance était non la perte mais la consécration de son intégrité virginale » (Lumen Gentium 57).

Le premier acte du culte marial

Cette consécration de l’intégrité virginale de sa mère que Jésus opère en son enfantement, peut être vue comme le premier acte de culte marial. En entrant dans le monde, Jésus, auteur de la Loi, accomplit parfaitement le commandement d’honorer ses parents. Par sa naissance sur la terre il a voulu honorer sa mère en consacrant sa virginité. Il honorera encore sa mère en la faisant naître au ciel au jour de l’Assomption. La virginité « in partu » est en effet liée non seulement, comme nous l’avons vu, au dogme de l'Immaculée Conception mais aussi au dogme de l’Assomption. De même que Jésus entre sans douleur en ce monde, de même Marie quittera sans douleur ce monde. Pie XII dans la Bulle Munificentissimus Deus (1950) fait à plusieurs reprises le lien entre Assomption et enfantement virginal.

En naissant miraculeusement d’une Vierge-Mère, le Christ manifeste à la fois son humanité (il naît d’une mère) et sa divinité (il naît d’une vierge).

Comme le dit une oraison de la messe, « sa naissance n’a pas altéré mais a consacré la virginité de sa mère ». Quel sens cela aurait-il de rester incrédule devant le miracle de l’enfantement virginal, quand on admet celui de l’Incarnation qui, à tous égards est le plus grand des miracles ?

Enfin, en naissant virginalement de sa mère, le Christ réalisait en figure ce qui s’accomplit pour nous dans le sacrement de notre régénération.

Par le baptême, en effet, l’Église vierge et mère nous fait naître à la vie de Dieu. Jésus, le Nouvel Adam, inaugure par son enfantement virginal la nouvelle naissance des enfants de Dieu.

  • 4. 

La virginité post partum, après l’enfantement, a toujours été tenue par les Pères de l’Église et la Tradition, mais trois expressions du Nouveau Testament ont suscité quelques objections, sans troubler la foi des premiers lecteurs attentifs de l’Écriture qui connaissaient le contexte : les mots « premier-né » (Luc 2,7), « jusqu’à » (Matthieu 1,25) et la question des « frères et sœurs de Jésus » (Marc 6,3 ;Matthieu 13,55). Les deux premières objections n’ont pas beaucoup de poids : car Jésus « Premier né » ne signifie pas qu’il y a eu un second enfant. Et dans la Bible, l’expression « jusqu’à » ne signifie pas forcément un changement subséquent, mais une mesure de temps.

Jésus est le « premier né » mais cela ne signifie rien pour la suite

Luc note que Marie met au monde « son fils premier-né » (Luc 2, 7) mais cela ne sous-entend pas qu’il y a eu un deuxième ou un troisième. Un fils unique est incontestablement un fils premier-né. D’après la Loi de Moïse on rachetait le premier-né dans le mois qui suivait sa naissance, c’est-à-dire sans que l’on sache s’il aurait ou non un cadet.

Décrire l’attitude de Joseph jusqu’à la naissance n’anticipe en rien la suite

La deuxième objection est aussi facile à surmonter : « Joseph ne connut pas [Marie]  jusqu'au jour où elle enfanta un fils » (Matthieu 1,25). Ce verset insiste seulement sur la conception virginale de Jésus et n’implique aucunement des relations sexuelles ultérieures entre Joseph et Marie. Lorsque la Bible dit par exemple « Nos regards sont tournés vers le Seigneur notre Dieu jusqu’à ce qu’il nous prenne en pitié » (Psaumes 123,2), cela ne signifie pas qu’après avoir obtenu miséricorde, nos regards se détourneront de Dieu. Ou encore lorsque Dieu dit à son Messie « Assied-toi à ma droite jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds » (Psaumes 110,1) cela ne veut pas dire que le Messie n’est plus assis à la droite de Dieu par la suite, au contraire. L’expression biblique « jusqu’à ce que », signifie plutôt une certaine perpétuité. Quand on nous dit par exemple : « on n’a pas retrouvé son tombeau (de Moïse) jusqu’à ce jour » (Deutéronome 34,6) cela ne veut pas dire que l’on retrouvera demain le tombeau de Moïse, mais, tout au contraire, c’est une manière bien biblique de signifier que l’on ne le retrouvera jamais ! Méfions-nous des contre-sens !

  • 5.

La question des « frères et sœurs » de Jésus appelle une réponse plus argumentée qui prend en compte plusieurs arguments forts : Jacques et Joset sont appelés frères de Jésus mais ils sont sûrement les fils d’une autre Marie ; Simon et Jude sont des cousins du Seigneur selon Hégésippe ; L’Évangile mentionne aussi des « sœurs » ce qui supposerait au moins sept enfants, qui ne sont jamais appelés « fils ou filles de Marie » ; enfin, Jésus n’aurait pas confié sa mère à Jean au pied de la Croix (Jean 19, 26) si elle avait eu de nombreux autres enfants ; tout cela vient en fait de l’absence de mot en hébreu ou en araméen pour dire « cousin » ; dans le grec du Nouveau Testament, le mot frère a souvent une signification qui n’est pas biologique.

Le Nouveau Testament fait souvent mention de « frères et sœurs de Jésus »

Dans le Nouveau Testament, sept citations évoquent des « frères et sœurs » de Jésus : en Marc 6,3 et Matthieu 13,55 : « Celui-ci n’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joset, de Jude et de Simon ? Et ses sœurs ne sont-elles pas parmi nous ? ». Les Actes des Apôtres 1,14 parlent des « frères de Jésus ». L’épître aux Galates 1,19 mentionne « Jacques, le frère du Seigneur ». L’épître de Jude 1 parle de « Jude, le frère de Jacques » (qui peut être le frère du Seigneur). Jean 2,12 évoque « sa mère, ses frères et ses disciples ». Et Matthieu 12,46 et ses parallèles parlent de « sa mère et ses frères ». Marie aurait-elle donc eu d’autres enfants ?

Mais Jacques et José sont très probablement les fils d’une « autre Marie »

En fait, Jacques et Joset sont appelés « frères de Jésus » mais ils sont sûrement les fils d’une autre Marie. Jacques, Joset (Marc) ou Joseph (Matthieu) - les premiers deux frères de Jésus nommés en Marc 6,3 et Matthieu 13,55 - étaient très probablement les fils d’une Marie différente de la mère de Jésus. Marc dit en effet : « Il y avait aussi des femmes qui regardaient à distance, entre autres Marie de Magdala, Marie mère de Jacques le petit et de Joset, et Salomé » (Marc 15,40). Cette « Marie » est encore appelée plus loin « Marie, [mère] de Joset » (15,47), puis « Marie [mère] de Jacques » (16,1). Luc 24,10 aussi fait mention de « Marie, celle de Jacques ».

Hégésippe raconte l’histoire de Simon et Jude, « cousins » du Seigneur

Simon et Jude sont des cousins du Seigneur. Simon était « le fils d’un oncle du Seigneur », « fils de Cléophas, frère de saint Joseph », selon Hegesippe, originaire d’Orient, probablement de Palestine, qui écrivit vers 150-200 des « mémoires » dont Eusèbe de Césarée rapporte plusieurs extraits (Eusèbe, Histoire ecclésiastique III, 11-12, 19-20). Après le martyre de Jacques, Simon fut nommé évêque « parce que c’était un second cousin du Seigneur » : « second » est à comprendre en lien avec Jacques, qui devait donc être aussi le cousin de Jésus (et non pas son frère au sens strict).

Jésus est le seul « fils de Marie »

Les « frères et sœurs » de Jésus ne sont jamais appelés « fils ou filles de Marie ». Seul Jésus est appelé « le » fils de Marie, ou « le » fils du charpentier. Et de la Vierge on dit seulement qu’elle est « la mère de Jésus ».

Jésus sur la croix a confié Marie à Jean ce qui n’aurait pas été possible s’il avait eu d’autres frères et sœurs

Jésus n’aurait pas confié Marie à Jean au pied de la croix (Jean 19, 26) s’il avait eu des frères de sang. Si Marie s’était remariée après son veuvage ou si elle avait eu d’autres enfants, elle n’aurait pas pu quitter les siens pour aller chez le disciple que Jésus aimait. Athanase, Hilaire, Épiphane et Jérôme y voient confirmée la virginité perpétuelle : « Si Marie avait des fils ou si son mari était encore en vie, pour quel motif le Christ aurait-il confié Marie à saint Jean ? »

Il n’y a pas de mot en hébreu ou araméen pour dire « cousin »

Tout cela vient du fait qu’il n’y a pas de mot en hébreu ou en araméen pour dire « cousin ». Ce sont les mots « frères » et « sœurs » qui désignent la parenté proche. La tradition orale s’est fixée en araméen avant d’être écrite en grec dans l’Évangile. C’est dans cette culture orale que s’est fixée l’appellation « frères de Jésus » pour désigner ses proches parents. Ce « titre de gloire » reconnu aux cousins de Jésus fut conservé quand l’Évangile a été écrit ou traduit en grec, de même que les Septante ont traduit servilement l’original hébreu de l’Ancien Testament en utilisant le terme grec « adelphos » frère, et non « anepsios » cousin, lorsqu’il y a un rapport de parenté plus lointain. Il y a d’abondantes attestations de cet usage : par exemple Lot et Jacob qui sont les neveux, respectivement, d’Abraham (Genèse 11,27 ; 14,12), et de Laban (Genèse 29,12) ; sont appelés leurs frères (Abraham-Lot : Genèse 13,8 ; 14,14 ; Laban-Jacob : Genèse 29,15).

Dans le grec néo-testamentaire, le mot frère a souvent une signification qui n’est pas biologique

Dans le texte grec du Nouveau Testament, le mot « frère » en grec « adelphos » se rencontre 41 fois avec le sens de « frères biologiques » ; « frères » dans le sens « adeptes d’une même religion » est cité 213 fois ; « frères » comme « collaborateurs proches » : 22 fois, dans les épîtres de Paul et Pierre ; Et « frères » comme « membres d’une même communauté ou famille » : 42 fois.

Autre exemple de cet usage : la « sœur » de Marie au pied de la Croix, qui est sûrement sa cousine.

Jean 19, 25 parle d’une certaine Marie, sœur de Marie la mère de Jésus. Il ne peut bien sûr s’agir d’une sœur de sang ou même d’une demi-sœur car les parents n’auraient pas donné le même prénom à deux enfants. Donc l’incertitude du mot « frère » ou « sœur » en grec est telle qu’il n’est pas sérieux de s’appuyer sur ce mot pour affirmer que Marie ait eu d’autres enfants. L’ensemble de ces arguments tirés de l’Écriture apporte une réponse très sérieuse aux objections.

  • 6. 

Même si le sujet revient régulièrement comme un « scoop » dans la presse ou les ouvrages de vulgarisation, les Pères de l’Église ont déjà tranché la question dès le Ve siècle, avec, au-delà de toutes ces raisons bien fondées, l’argument de bon sens que toutes les Églises apostoliques d’Orient et d’Occident confessent et reconnaissent depuis toujours : Marie n’a pas eu d’autre enfant car elle est « la Vierge du Seigneur », qui lui est totalement consacrée.

Les Pères et les Docteurs ont tranché fermement la question

La question des frères et sœurs de Jésus a été posée dans l’Antiquité et les Pères de l’Église y ont répondu avec les mêmes arguments pertinents que l’on redonne aujourd’hui quand des médias ou des exégètes font mine de découvrir ces termes dans l’Évangile.

Pendant les siècles de chrétienté au cours desquels de grands penseurs se sont interrogés en détail sur tous les aspects du dogme chrétien, personne n’a senti le besoin de rouvrir ce débat.

Saint Grégoire de Nazianze (+390) appelle « athées » ceux qui admettent que Marie ait eu des relations sexuelles. Grégoire de Nysse (+392) voit dans la terre vierge dont furent pétris Adam et Ève, dans le tambourin que frappe Myriam sœur de Moïse, dans le buisson ardent qui brûle sans se consumer, dans la porte close d’Ézéchiel, dans la manne que l’on trouve sur la terre non labourée, autant de symboles de la virginité de Marie.
Saint Hilaire de Poitiers (+366) déclare que nier la virginité perpétuelle de Marie c’est être « irréligieux et étranger à la doctrine spirituelle ». Saint Jérôme est tout à fait catégorique sur la virginité « post partum ». Son 
Adversus Helvidium est un véritable pamphlet où le téméraire Helvidius est littéralement mis en pièces avec une ironie cinglante. Désormais plus personne ne se risquera à contester la virginité « post partum ». Saint Augustin traduit la foi de l’Église en une formule lapidaire : « virgo concepit, virgo peperit, virgo permansit » (vierge elle a conçu, vierge elle a enfanté, vierge elle est demeurée) et saint Thomas d’Aquin peut pourra résumer toute la tradition patristique en disant : « C’est une abomination l’erreur d’Helvidius qui dit que Marie engendra d’autres fils à Joseph ». Les grands réformateurs, Luther et Calvin, sont de farouches tenants de la virginité « post partum ». Luther va même jusqu’à traiter de « gros porcs » ceux qui la nient !

  • 7. 

Au-delà du signe il faut comme toujours chercher le sens profond : Marie, Vierge et Mère, est le modèle admirable de l’Église. Sa virginité parfaite est le signe de sa foi que nul doute n’altère et le signe de son entière consécration à Dieu qui est au fondement de sa mission unique de Mère de Dieu et de mère des hommes. Elle n’a selon la chair qu’un seul enfant, parce que selon l’esprit, elle est appelée à devenir la mère de tous. Sa virginité l’ouvre à sa maternité spirituelle.

Marie vierge et mère est le modèle de l’Église

La virginité perpétuelle de Marie exprime que la conception et la naissance de Jésus ont été miraculeuses et que Marie est restée vierge ensuite, sans donner vie à d’autres enfants. Ce fait a une signification profonde : la virginité de Marie signifie sa consécration totale à Dieu, corps et âme, dans le prolongement du « oui » donné à l’Incarnation. Marie était une âme toute entière consacrée à Jésus et à sa mission dans l’histoire du salut. En n’ayant pas d’autre enfant selon la chair, elle s’ouvre à sa maternité spirituelle. Si, au pied de la croix, elle peut s’entendre dire par Jésus qui désigne Jean : « Femme, voici ton fils » c’est parce qu’elle n’a pas d’autre enfant que Jésus. Elle est mère d’un fils unique dans l’ordre de la nature, et elle devient mère d’une multitude dans l’ordre de la grâce. En portant Jésus en son sein, elle nous portait tous en quelque sorte, nous qui sommes fils et filles dans le Fils Unique. En enfantant la tête et le corps de son fils unique, elle nous enfantait spirituellement, nous qui sommes membres du Christ.

Elle a conçu Jésus dans son corps mais elle l’avait avant conçu dans son cœur (saint Augustin).

Fidèle à l’Alliance et pleinement ouverte à l’action créatrice de l’Esprit Saint, elle attendait tout de Dieu : telle est la sublime signification de sa totale virginité.

La virginité de Marie est un signe voulu par Dieu qui est riche de signification pour exprimer la pureté, la beauté et la consécration totale de Marie à Dieu et à ses enfants

L’Église d’Orient et d’Occident confesse Marie « toujours vierge » (aei parthénos). L’Incarnation du Verbe de Dieu dans le sein virginal de Marie a suscité la stupeur, l’admiration et la louange. Le fait que Marie n’ait pas d’autres enfants mais qu’elle soit toujours vierge s’explique compte tenu de son rôle unique dans l’histoire du salut, mais c’est surtout un fait riche en signification : la divinité de Jésus comble Marie, et la consacre encore davantage. La virginité de la Vierge est aussi, et peut-être surtout, une dimension morale et spirituelle de sa personne. C’est pourquoi le Catéchisme de l’Église catholique (506) peut dire : « Marie est vierge parce que sa virginité est le signe de sa foi - que nul doute n'altère - et de sa donation sans partage à la volonté de Dieu (cf. 1 Colossiens 7, 34-35) ».
Les trois étoiles traditionnelles sur les icônes de la Mère de Dieu évoquent cette virginité de Marie, avant, pendant et après l’enfantement du Christ : qu’elles illuminent notre cœur !

d'après le père Guillaume de Menthière - aleteia.org


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